Un million vs un milliard

La représentation des grands nombres est un vrai défi pour notre cerveau.

Dès le plus jeune âge, nous possédons un sens inné des quantités, c’est ce qu’on appelle l’effet SNARC. Tout petit, nous plaçons naturellement les petits nombres à gauche et les grands à droite. Mais, le souci, c’est que notre cerveau traite ces nombres sur une échelle logarithmique. Plus les nombres augmentent, plus notre cerveau compresse mentalement les écarts entre eux.

Par conséquent, pour notre cerveau, un million ou un milliard, c’est presque pareil…

L’illusion des grands nombres

C’est à cause de cette compression mentale qu’on sous-estime systématiquement les grands nombres. Par exemple, la différence entre 10 et 20 est plus évidente qu’entre 1 000 et 2 000.

Entre un million (106) et un milliard (109), notre cerveau nous joue carrément des tours. Il a tendance à les mettre dans la même catégorie : « grands nombres » tout court.

Des exemples pour s’y retrouver

Il existe des astuces pour mieux saisir ces ordres de grandeur.

La pile de billets

Si tu empiles des billets de 100 $ :

  • 1 million de $ mesure environ 1 mètre de haut
  • 1 milliard de $ mesure donc 1 km de haut

La fortune d’Elon Musk (estimée à environ 420 milliards $) représente une pile de billets de 420 km de haut. Soit davantage que la distance entre la terre et la station spatiale internationale.

Grains de riz et piscine olympique

Si l’on considère qu’un grain de riz vaut 100 000 € alors :

  • Un million tiendrait dans une simple tasse à café.
  • Un milliard remplirait toute une piscine olympique.

Représentation temporelle

La représentation que je préfère, imaginons que je dépense 1 € par seconde :

  • avec un millons d’euros, je tiens environ 11,5 jours
  • avec un milliard d’euros, il me faut plus de 31 ans et 8 mois 😶

Cette difficulté à visualiser les grands nombres a des conséquences sérieuses.

Par exemple, en finance, elle explique pourquoi on peine à comprendre la puissance des intérêts composés. Ça explique aussi pourquoi beaucoup pensent que passer d’un million à un milliard, c’est « juste » une étape logique, alors qu’en réalité, c’est une explosion exponentielle.

Mieux comprendre ces nombres, c’est reprendre du pouvoir sur notre représentation du monde. En saisissant ces ordres de grandeur, on devient moins manipulable face aux discours simplistes (politiques, financiers, médiatiques…) et on comprend mieux les enjeux de notre époque.

La prochaine fois que tu entendras parler de milliards, tu pourras te les représenter.

Passer Google Font sur son propre CDN

J’ai dernièrement fait un article et un thread Twitter associé, qui ont eu un certain succès, pour expliquer l’inutilité (a mon humble avis) des CDN des GAFAM type Google Font.

Maintenant la question que l’on se pose, c’est « Comment faire pour avoir les polices sur son propre CDN ? ».   C’est parti pour un petit tuto :

Un CDN ? Il nous faut un CDN ?

Alors, non, ce n’est pas obligé d’avoir un CDN mais cela peut aider si votre site doit servir beaucoup de ressources (images, CSS, JS, police, etc.).

Un C ontent D elivery N etwork (ou Réseau de diffusion de contenu, en français) permet de rapprocher les données statiques au plus proche de vos visiteurs. Le CDN que vous utiliserez aura des serveurs dans de nombreux pays et ils feront l’interface entre votre serveur et votre visiteur. Par exemple : un visiteur en Espagne recevra les ressources depuis un serveur à Madrid alors qu’un visiteur en France les recevra depuis un serveur à Paris.

Le CDN à deux grandes utilités :

  • Réduire votre bande passante , vu que ce ne sont plus vos serveurs qui s’occupent d’envoyer les ressources les plus lourdes
  • Accélérer la réception des ressources , les serveurs de CDN sont plus proches de vos utilisateurs, vous accélérez donc la vitesse de réception des ressources par visiteur.

Il existe beaucoup de prestataire, mais si vous souhaitez rester en Europe, je vous en conseille trois :

On passe aux polices ?

Que vous ayez ou pas un CDN, il va falloir maintenant récupérer les polices pour les stocker de votre coter. Mais, ce n’est pas si simple, il existe beaucoup de format de police (eot, ttf, woff, woff2, etc.) et en fonction du navigateur de votre visiteur et de sa version, il faudra lui proposer le bon format…

Heureusemant, il existe un formidable outil : Google Webfonts Helper

Créé par Mario Ranftl, ce site va vous permettre de facilement récuperer la police dans chacun des formats ainsi que la configuration CSS associé. Il vous suffit de chercher la police dont vous avez besoin dans la colonne de gauche.

Dans mon exemple, avec la police Ubuntu, vous allez pouvoir selectionner plusieurs options.

Choisir un jeu de caractères

Impression d’écran de la première étape

Vous devez choisir un (ou des) jeu de caractères, cela dépend des lettres que vous utilisez dans vos textes.

Le latin suffit pour les lettres de base en français, si vous avez vous utilisez des lettres accentuées peu communes comme Ā comme ou des ligatures comme œ vous aurez besoin de latin-ext. Vérifiez en amont que le jeu de caractères que vous avez choisi suffit, mais attention, plus vous ajoutez de jeu de caractères, plus votre police sera lourde ! N’en abusez pas.

Choisir un style

Impression d’écran de la deuxième étape

Si vous avez besoin d’afficher les caractères en italique ou en gras vous devrez cocher les bonnes cases.

Là encore n’en abusez pas, cela ne fera qu’alourdir la police pour votre visiteur. Si vous n’avez besoin que de l’italique alors décochez la case regular et si vous avez besoin du gras (bold en CSS) alors vous avez besoin du style 700.

Le CSS

Impression d’écran de la troisième étape

Le premier point vous permet de choisir la compatibilité de votre code CSS, je vous recommande le Best Support pour que même les vieux navigateurs puissent afficher la police.

Cela rajoutera quelques lignes de CSS et vous aurez besoin de stocker plus de format de police différente, mais pas d’inquiétude, le navigateur de votre visiteur ne téléchargera que le format dont il a besoin !

Dans le deuxième point, vous devez renseigner le dossier où se trouveront les polices. Si vous avez un CDN, alors vous devez mettre l’URL direct comme ceci par exemple :

Impression d’écran de la troisième étape avec CDN

Si vous n’avez pas de CDN je vous conseille de renseigner le dossier en absolut depuis la racine de votre site, comme ceci :

Impression d’écran de la troisième étape sans CDN

Le CSS ainsi généré devra être rajouté dans le CSS de votre site.

Téléchargement des fichiers

La dernière étape sera de télécharger le fichier ZIP généré par le site, il contiendra tous les formats de polices dont vous aurez besoin. Vous n’aurez plus qu’à les envoyer dans le bon dossier de votre site ou CDN.

Impression d’écran de la quatrième étape

Attention, certaines polices sont sous licence, vous pouvez voir le détail de ces licences sur la page dédiée de Google Font.

Conclusion

Le travail pour ne plus dépendre de Google Font reste quand même assez simple et plutôt rapide grâce à Google Webfonts Helper et nous ne pouvons que remercier Mario Ranftl pour son travail.

Je relance le blog ? On relance les blogs ?

Depuis des mois (voir des années) je me pose de plus en plus la question de relancer le blog. De me forcer à prendre le temps et de me remettre à écrire.

Aujourd’hui le seul et unique partage que je fais par écrit, c’est via mon compte Twitter, qui me permet rapidement de poser un embryon de partage, d’idée, de réaction et d’avoir rapidement des échanges sur le sujet.

Le fast-food de l’écrit..

Twitter est à mes yeux un peu le fast-food de l’écrit. C’est rapide et c’est efficace ! Mais, c’est surtout très limité. On ne peut pas se permettre de développer complètement sa pensée, on va devoir se limiter au carcan des 240 caractères et au pire utiliser un thread qui, avouons-le, rendra la lecture plus fastidieuse…

Et, surtout on ne garde pas un accès rapide à ce partage. Au bout de quelques jours (au mieux semaines) il sera perdu dans les méandres de Twitter.

Ainsi, j’ai décidé de me remettre à écrire et de me forcer à le faire.

Ceci est mon troisième billet de blog depuis le début de l’année, un exploit ! 😉

C’est un exercice qui me permettra, je pense, de pouvoir mieux organiser mes pensées et de partager potentiellement des idées, des contenus, des lectures.

Je ne vais pas m’arrêter là, je vais aussi me forcer à prendre le temps de réagir à mes lectures d’autres blogs, car ce qui faisait la richesse des blogs il fut un temps, c’étaient les billets de blog, mais également les commentaires très enrichissant que l’on pouvait trouver dessus.

C’est pour cela quand dans mon titre je ne parle pas de seulement relancer mon blog, je parle surtout de relancer les blogs dans leur entièreté (billets et commentaires)

Le double partage !

Je ne vais (bien sûr) pas abandonner Twitter, mais j’ai décidé de faire mes ecrits en double avec un thread sur Twitter qui à la fin donnera le lien vers le billet dédié sur mon blog. Cela me permettra, de garder des interactions sur Twitter tout en conservant mes écrits sur la durée.

Je l’ai testé avec mon dernier thread et je trouve cela plutôt bien pour le moment.

Une nouvelle version pour fêter ça 🎉

De plus, j’en ai profité pour quitter Tumblr et passer mon blog sur un petit hébergement avec du fichier statistique généré grâce à Hugo (l’outil de blogging geek) avec un design assez light et sans JavaScript de tracking. Je n’ai donc pas de statistique et je m’en fiche, je ne veux pas écrire pour faire du nombre, mais pour moi !

J’ai aussi ajouté Remark42 (je ferai surement un billet dédié sur son installation) qui permet d’avoir des commentaires sur chaque billet de blog tout en gardant la main sur les données (pas de service tiers).

En attendant mes prochains billets

Toi qui viens de te perdre sur mon blog et de me lire jusqu’au bout, je te le demande à toi aussi :

Relançons le blog ! Relançons les blogs !

Les CDNs des GAFAM n’ont plus d’intérêt…

Le 20 janvier 2022 le tribunal de Munich a condamné l’utilisation de Google Font sur un site web. Le tribunal considère que l’appel vers le CDN de Google Font équivaut à la « perte de contrôle du demandeur sur une donnée personnelle » en l’occurrence l’IP du visiteur.

Sans rentrer dans les détails de cette décision qui s’appuie sur le Règlement Général de la Protection des Données, il est très facile de se conformer à cette décision ! Il suffit de stocker et d’envoyer les polices utilisées sur son site depuis son propre domaine.

Et la web perf ?

Ce choix semble contre-productif en termes de performance web aux yeux de nombreux développeurs. Pour une raison extrêmement simple : si nous utilisons le CDN de Google Font alors il y a de grande chance que le visiteur ait déjà cette ressource dans son cache navigateur et cela accélèrera le temps d’affichage et donc l’expérience utilisateur.

C’était vrai, mais cela ne l’est plus depuis plus d’un an !

Partitionnement du cache

Maintenant les navigateurs (depuis Firefox 85, Chrome 86 etc…) n’autorisent plus cela pour empêcher le suivi des utilisateurs. Les navigateurs font du partitionnement de cache. Cela veut dire que la ressource sera bien mise en cache, mais seulement pour le domaine que nous sommes en train de visiter.

Ainsi, si vous consultez les pages du site toto.com qui inclut la police Roboto via Google Font, alors celle-ci sera téléchargée à la première page consultée, puis utilisé depuis le cache pour toutes les autres pages du site A. Maintenant si vous allez sur le site tutu.com qui inclut lui aussi la police Roboto via Google Font, alors votre navigateur ne la trouvera pas dans son cache pour ce site précis et va donc la téléchargée à nouveau…

Voilà à quoi ressemble les noms des caches partitionnés :

fonts.googleapis.com/css?family=Roboto-toto.com
fonts.googleapis.com/css?family=Roboto-tutu.com

Il n’y a donc plus aucun intérêt à utiliser le CDN de Google Font, mais également tous les autres CDNs pour d’autres ressources (par exemple Jquery).

Cela oblige votre visiteur a, en plus de télécharger la ressouce, faire un appel DNS supplémentaire pour résoudre le nom de domaine. Il vaut mieux la mettre sur son propre domaine (ou son propre CDN) et profiter par ailleurs d’HTTP/2 (si vous l’utilisez)


Pour ce billet je me suis inspiré du billet anglais « Say goodbye to resource-caching across sites and domains » de « Stefan Judis »

Détecter les bots avec CleanTalk

Chez WiziShop nous gérons pour le compte de nos commerçants des centaines de milliers de formulaires et malheureusement, quand il y a des formulaires, il y a des bots qui les spamment.

Pour les détecter nous utilisons des techniques classiques ( honeypot, CSRF Token, etc.) ainsi que des contrôles que nous avons développés en interne en analysant le user-agent (type de navigateur, version de celui-ci), le nom d’hôte correspondant à l’IP et sa géolocalisation.

Cela a très bien fonctionné, mais, il y a deux mois, les bots sont devenus beaucoup plus fort que nous :

Courbe montrant le nombre de spam par jour

En vert foncé, vous pouvez voir le nombre de mails que l’on a tenté d’envoyer, en vert clair, les mails bien reçu et, en rouge, le nombre de “spam report”.

En clair, les bots sont passés entre les mailles de notre filet… …surtout sur le formulaire d’inscription à la newsletter (allez savoir pourquoi)

Les conséquences étaient très rapidement visibles sur la dérivabilité de nos emails, surtout chez nos amies de Microsoft (hotmail, live, outlook, etc.)

Il nous fallait une solution rapide pour pouvoir trier facilement les bons formulaires des mauvais formulaire (comme pour les bons et les mauvais chasseurs) et après avoir testé des dizaines de services, celui qui a retenu notre attention est CleanTalk

Ne vous fiez pas au design (horrible) du site, car leur API “spam_check” fonctionne terriblement bien et, en plus, elle est compatible RGPD !

De notre côté nous continuons d’utiliser nos filtres de base qui épurent une grande partie des bots et nous avons rajouté pour ceux qui ne se font pas prendre une vérification sur CleanTalk.

Pour cela, il nous suffit d’appeler la méthode API en lui passant l’IP et l’email de celui qui vient de valider le formulaire et pour éviter de divulguer l’IP et l’email de l’utilisateur nous passons ceux-ci avec du hachage SHA-256.

Impression d’écran de postman avec les APIs CleanTalk

Comme vous pouvez le voir dans cet exemple, le retour JSON est extrêmement lisible et donne les valeurs spam_rate et appears autant pour l’IP que pour l’email.

Nous avons décidé que si l’IP ou l’email à la valeur appears à 1 et un spam_rate supérieur à 0,7 alors nous considérons le demandeur comme un bot.

Nous avons rajouté, aussi, au-dessus de cela un système de cache pour ne pas demander une IP ou un email plus d’une fois toutes les 48h, cela permet d’éviter un trop grand nombre d’appels sur l’API de CleanTalk, et donc une trop grosse facturation ( celle-ci s’établit sur le nombre d’appels ), surtout, que souvent, les bots utilisent soit la même IP, soit la même adresse email pour spammer un grand nombre de formulaires.

Depuis nos statistiques, d’envois d’emails liés à la validation de formulaires, vont beaucoup mieux :

Courbe montrant qu’il n’y a plus de spam

Pour finir, si vous cherchez à éradiquer les bots, je ne peux que vous conseiller CleanTalk et si jamais une personne de chez CleanTalk passe sur ce blog, s’il vous plait, engagez une ou un véritable UX-Designer, vous avez un bon produit, mais une expérience utilisateur catastrophique… 🤷

À la barre « Paul Watson »

J’aime les chansons engagées, celles qui font réfléchir, qui tente de faire passer un message, qui veulent vous faire réagir.

La chanson « Watson » de Tryo en fait partie !

J’écoute depuis longtemps les différents albums produits par le groupe Tryo et cette chanson m’a interpellé. J’ai au début pensé qu’ils parlaient d’un personnage fictif qui se bat pour défendre la mer (et surtout son écosystème)

Mais je me suis décidé à faire des recherches. C’est là que j’ai compris que Paul Watson n’est autre que le fondateur de Sea Shepherd. Voulant en savoir plus j’ai lu toutes les informations que l’on pouvait trouver sur lui et sa fondation sur Wikipédia.

En quelques minutes, j’ai pu (essayer) comprendre ce que Paul Watson à fait (et fait toujours) dans sa vie, j’ai pu retracer les grandes opérations de Sea Shepherd ces derniers années et surtout pourquoi Sea Shepherd a été créée.

Avec une “simple” chanson, Tryo a réussi à élargir ma vision des choses et mes connaissances.

La douleur du partir !

En ce début d’année 2018 je reprends la plume sur mon blog, car j’en ai besoin !

J’ai besoin de mettre par écrit mes sentiments, j’ai besoin de libérer mon cœur, j’ai besoin d’espérer que cette encre numérique puisse prendre, au moins en partie, ma douleur, mes remords et mes regrets.

2018 est pour moi l’année où j’ai dit adieu à mon papa. L’année où, comme sûrement beaucoup d’entre nous face à cette étape, je regrette ; je regrette ces barrières, ces obsessions qu’il avait érigées entre nous, je regrette de ne pas avoir été plus compréhensif, je regrette de ne pas avoir réussi à avoir une connexion plus sentimentale avec lui.

Je lui ai dit ce que j’avais à lui dire, je lui ai dit tout cela, mais je lui ai dit trop tard !
Je lui ai dit au chevet de son lit d’hôpital.
Je lui ai dit car je savais que la fin était proche.
Et ce qui, je pense, me hantera longtemps, je lui ai dit alors qu’il n’était plus conscient.

Aujourd’hui, plus qu’avant, je vais me battre pour ne pas reproduire cela avec mes enfants.
Aujourd’hui, plus que jamais, je vais tenter d’être à leurs écoute, je vais tenter d’exprimer plus mes sentiments, je vais tenter de ne jamais voir cette distance se créer entre eux et moi, comme elle s’était créée entre mon père et moi.

Aujourd’hui je me dois de dire ce que je ressens à tous ceux qui comptent le plus pour moi

Voilà ma résolution pour cette nouvelle année et je fais le vœu que cette résolution tienne !

Adieu papa, je ne me souviens pas te l’avoir dit, mais je t’aimais…


Billet écrit dans le bus pour Nice avec « La Montagne », la chanson qui représente à mes yeux mon papa, dans les oreilles.

La disparition de la valeur travail

La « valeur travail » est une notion très ancré dans notre société, sans nous en rendre compte nous en somme tous les jours les défenseurs. Un exemple simple, mais révélateur, lorsque nous rencontrons quelqu’un, l’une des premières questions que nous allons lui poser pour faire connaissance est “Tu fais quoi comme boulot ?”

Car pour nous, depuis que nous existons dans cette société, le travail que nous faisons va définir qui nous sommes et ce que nous affectionnons. Que tu sois garagiste, astronaute, agent de propreté, développeur, journaliste, agriculteur ou bien ouvrier l’image mentale que ce fait de toi la personne qui te parle va se modifier. Hors, malheureusement, pour beaucoup de personnes le travail n’est pas une passion et ne défini en rien ce qu’ils sont.

Aujourd’hui les différentes évolutions font que le travail devient une denrée rare. Nous réalisons des progrès scientifiques et technologiques qui font que beaucoup de métiers disparaissent ou sont remplacés par des machines. Face à cette réalité, beaucoup souhaitent une levée de bouclier pour empêcher ces changements par différent moyens, souvent législatif.

Pour ces gens ils vont mieux un travail peu enrichissant, fatiguant, routinier plutôt que l’inactivité. Je pense totalement l’inverse, je suis intimement convaincu que l’humanité est à l’aube d’un changement radical qui pourrait (si les bons choix sont réalisés) permettre à l’Homme (avec un grand H) de s’affranchir du travail. Certes cela ne va pas se faire facilement, au contraire, cela va être compliqué.

Prenons un exemple, l’arrivée très prochainement des véhicules autonomes. Au-delà du fait que ce progrès va permettre une meilleure sécurité routière, il va aussi faire disparaitre un grand nombre de métier. Aura-t-on toujours besoin de personne pour conduire des taxis, VTC ou poids-lourd ? Une réalité économique va vite s’imposer… Attention pour moi ce n’est pas la réalité économique qui prime, mais plutôt le fait que ces métiers ne sont pas enrichissant et sont fatiguant, les automatiser est une bonne solution. Pour mettre en place ce progrès et pour le maintenir nous allons avoir besoin d’ingénieurs, de techniciens, mais le nombre d’emplois détruits sera très largement supérieur à ceux créés.

Alors, ce pose une question, qu’allons-nous faire de toutes ces personnes ? Nous allons les former pour qu’elles puissent accéder aux nouveaux emplois ? Pourquoi pas, mais cela ne marchera pas pour tout le monde, une grande partie va se retrouver sans possibilité d’exercer ces métiers.

C’est là que je crois au « revenu de base universel et inconditionnel » avec la disparition de cette fameuse valeur travail. Il va falloir du temps pour que cette proposition puisse être en place et surtout une très grande volonté. Cette transition serait une révolution sur l’utilité même de l’existence de chacun d’entre nous sur cette terre (ou sur d’autre si d’ici là nous avons colonisé l’espace).

Nous aurons donc le choix de nous orienter vers ce que nous aimons, ce qui fait battre notre coeur et peuple nos rêves la nuit. Sans ce soucis de savoir si nous allons survire, nous pourrons suivre nos passions. À ce moment là l’être humain va pouvoir prendre le temps d’être celui qu’il souhaite être et pourquoi pas tenter de s’épanouir dans l’art, dans la recherche, dans le voyage, dans l’implication associatif, dans l’aide humanitaire, dans la préservation de notre environnement. Nous pourrons tous nous libérer de notre statut de consommateur pour devenir des véritables acteurs.

Et non ! Notre société ne va pas se désagrégée dans l’oisiveté généralisé, une partie de la population va peut être se laisser porter par se revenu mais la très grande majorité va s’en servir pour améliorer leur vie et se réaliser.

Je rêve de ce monde.
Je rêve de cette société.
Je rêve de la disparition de la « valeur travail » !

Créer son environnement sonore

J’ai toujours travaillé en musique, que ce soit avec des playlists ou en choisissant un album entier, avec majoritairement des B.O.F. des dessins animés de mon enfance ( Aladdin et Le Roi Lion surtout !!!).

J’adore la musique car elle me permet de m’isoler et de me plonger dans un univers parallèle m’aidant à me concentrer sur mon code. Malheureusement, la musique à un défaut, elle peut-être entrainante et je me retrouvais, parfois, à chanter ou penser à la chanson au lieu de travailler.

Du coup, c’est dernier temps je me suis décidé à n’écouter que des musiques de l’univers de Minecraft, laissant beaucoup moins place au “poussage de chansonnette”.

Mais ça c’était avant de connaitre Noisli.

Impression d’écran du site de Noisli

Noisli est une petite page web qui vous permet de mixer des sons que l’on retrouve dans la nature. Cela va du bruit de la pluie ou du tonnerre jusqu’au bruit de la mer ou du ruisseau en passant par le bruit du train. Tout ces petits enregistrements tournent parfaitement en boucle et permettent de créer différent environnements sonores.

Et là c’est magique, en quelques petits réglages, vous vous retrouvez d’un monde propice à la concentration. En vous inscrivant vous pourrez enregistrer jusqu’a cinq combinaisons pour ne pas avoir à faire les réglage à chaque fois.

Pour ma part j’ai créé :

Sachant que « Orage » est clairement celui que j’écoute le plus souvent (vous pouvez cliquer sur les noms de chacun pour les écouter sur Noisli)

Impression de l’outil Noisli

En plus il existe une extension chrome pour pouvoir manipuler vos favoris directement depuis le navigateur et sans avoir à aller sur le site.


Billet écrit en télétravail depuis le Jura avec « Orage » dans les oreilles.

J’en ai marre de vos migrants !

Personne n’a échappé à la terrible photo de cet enfant mort sur la plage, victime d’avoir, avec ses parents, voulu rejoindre l’Europe. Comme beaucoup, cette photo m’a profondément touché. Dans cette photo, j’ai vu mon fils à la place de ce petit garçon…

Pourtant, ce genre de drame est devenu presque banal tellement il arrive souvent. C’est terrible, mais nous nous habituons à l’horreur !

Suite au déferlement médiatique après ce drame, une partie de la classe politique a annoncé vouloir prendre des mesures fortes pour éviter ce genre de drame. Ces mesures, trop tardives, trop timides et qui ne sont pas encore en place, ont fait réagir.

Et c’est là que je me suis rendu compte ce qu’est vraiment l’horreur !

L’horreur c’est de voir la façon dont les migrants sont décrits par la classe politique opposée à leur accueil, mais aussi, et surtout, par notre entourage.

L’horreur c’est de voir ce déferlement sur les réseaux sociaux à coup de partage d’articles erronés (ou carrément faux) et de commentaires haineux.

L’horreur c’est de voir comment sont présentés vos migrants.

Vos migrants traversent la mer, au péril de leurs vies, pour venir se faire soigner gratuitement une carie.

Vos migrants sont en fait des terroristes venus appliquer la charia en France.

Vos migrants sont des gens sales et sans aucun respect, voir même des casseurs.

Vos migrants vont prendre l’argent de la France alors même que nous n’aidons pas nos propres démunis.

Vos migrants viennent prendre nos emplois alors que le chômage explose en France.

Alors, oui, j’en ai marre, j’en ai ma claque, j’en peux plus de vos migrants…

J’en ai marre de voir des articles haineux disant que les migrants vont gagner plus de 1500 € par mois alors qu’il suffit de chercher un peu pour voir que c’est totalement faux.

J’en ai marre de ces partages de messages montrant que le seul but des migrants c’est de venir profiter de nos aides sociales. Surtout quand ceux qui partagent cela, ont déjà fraudé pour avoir des aides ou font du travail au noir…

J’en ai marre de ces billets racistes expliquant qu’il faut d’abord s’occuper de nos démunis français de souche. Ce n’est pas l’un ou l’autre, il faut agir pour tout le monde.

J’en ai marre des propos prônant la préférence nationale de la part de personnes issus de l’immigration et dont les grands parents ont dû supporter le même genre de propos…

J’en ai marre de voir les migrants utilisés dans tous les contextes ! J’ai quand même lu quelqu’un dire que l’on n’arrive pas avoir des trains à l’heure et que l’on veut accueillir des migrants…

Car vos migrants ne sont pas les miens.

Pour moi ce sont des hommes, des femmes, des enfants qui n’ont pas eu la chance, comme moi, comme vous, de naitre au bon endroit.

Pour moi ce sont des personnes qui fuient la misère, la guerre, qui cherchent de l’espoir, un avenir pour leurs enfants.

Pour moi ce sont des désespères qui n’ont plus rien à perdre et montent sur des bateaux destinés à couler.

Pour moi ce sont mes arrières grands-parents fuyant la misère de l’Italie du sud pour venir s’installer en France où ils seront, à l’époque, considérés comme des voleurs et des assistés !!


Billet écrit dans un TGV avec la chanson « Lily » de Pierre Perret dans les oreilles.