La « valeur travail » est une notion très ancré dans notre société, sans nous en rendre compte nous en somme tous les jours les défenseurs. Un exemple simple, mais révélateur, lorsque nous rencontrons quelqu’un, l’une des premières questions que nous allons lui poser pour faire connaissance est “Tu fais quoi comme boulot ?”
Car pour nous, depuis que nous existons dans cette société, le travail que nous faisons va définir qui nous sommes et ce que nous affectionnons. Que tu sois garagiste, astronaute, agent de propreté, développeur, journaliste, agriculteur ou bien ouvrier l’image mentale que ce fait de toi la personne qui te parle va se modifier. Hors, malheureusement, pour beaucoup de personnes le travail n’est pas une passion et ne défini en rien ce qu’ils sont.
Aujourd’hui les différentes évolutions font que le travail devient une denrée rare. Nous réalisons des progrès scientifiques et technologiques qui font que beaucoup de métiers disparaissent ou sont remplacés par des machines. Face à cette réalité, beaucoup souhaitent une levée de bouclier pour empêcher ces changements par différent moyens, souvent législatif.
Pour ces gens ils vont mieux un travail peu enrichissant, fatiguant, routinier plutôt que l’inactivité. Je pense totalement l’inverse, je suis intimement convaincu que l’humanité est à l’aube d’un changement radical qui pourrait (si les bons choix sont réalisés) permettre à l’Homme (avec un grand H) de s’affranchir du travail. Certes cela ne va pas se faire facilement, au contraire, cela va être compliqué.
Prenons un exemple, l’arrivée très prochainement des véhicules autonomes. Au-delà du fait que ce progrès va permettre une meilleure sécurité routière, il va aussi faire disparaitre un grand nombre de métier. Aura-t-on toujours besoin de personne pour conduire des taxis, VTC ou poids-lourd ? Une réalité économique va vite s’imposer… Attention pour moi ce n’est pas la réalité économique qui prime, mais plutôt le fait que ces métiers ne sont pas enrichissant et sont fatiguant, les automatiser est une bonne solution. Pour mettre en place ce progrès et pour le maintenir nous allons avoir besoin d’ingénieurs, de techniciens, mais le nombre d’emplois détruits sera très largement supérieur à ceux créés.
Alors, ce pose une question, qu’allons-nous faire de toutes ces personnes ? Nous allons les former pour qu’elles puissent accéder aux nouveaux emplois ? Pourquoi pas, mais cela ne marchera pas pour tout le monde, une grande partie va se retrouver sans possibilité d’exercer ces métiers.
C’est là que je crois au « revenu de base universel et inconditionnel » avec la disparition de cette fameuse valeur travail. Il va falloir du temps pour que cette proposition puisse être en place et surtout une très grande volonté. Cette transition serait une révolution sur l’utilité même de l’existence de chacun d’entre nous sur cette terre (ou sur d’autre si d’ici là nous avons colonisé l’espace).
Nous aurons donc le choix de nous orienter vers ce que nous aimons, ce qui fait battre notre coeur et peuple nos rêves la nuit. Sans ce soucis de savoir si nous allons survire, nous pourrons suivre nos passions. À ce moment là l’être humain va pouvoir prendre le temps d’être celui qu’il souhaite être et pourquoi pas tenter de s’épanouir dans l’art, dans la recherche, dans le voyage, dans l’implication associatif, dans l’aide humanitaire, dans la préservation de notre environnement. Nous pourrons tous nous libérer de notre statut de consommateur pour devenir des véritables acteurs.
Et non ! Notre société ne va pas se désagrégée dans l’oisiveté généralisé, une partie de la population va peut être se laisser porter par se revenu mais la très grande majorité va s’en servir pour améliorer leur vie et se réaliser.
Je rêve de ce monde.
Je rêve de cette société.
Je rêve de la disparition de la « valeur travail » !